Les différents thèmes illustrés, évoqués dans  le Horla et autres nouvelles sont de l’ordre de l’avarice, la mort, l’amour, la vieillesse, la folie et bien d’autres. Maupassant, donne un angle de perspective inattendue, il pousse les traits des personnages d’une manière à en faire ressortir une once d’humanité. Comme dans les nouvelles  « le diable », « le vagabond » les personnages perdent de leur humanité. Je remarque que la majorité des personnages ont un âge avancé, y a t-il une explication ?  je ne sais pas.

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Maupassant, ne semble ni vouloir imposer son idée et ni son opinion, plutôt  nous laisse  »tailler » la nôtre à travers des remarques subtiles et des logiques implacables. Ce qui est notable et appréciable. En tant que lecteur, nous avons besoin d’être surpris et non  simplement dirigé de manière abrupte.

Il chemine notre esprit d’une manière d’un bateau sur une mer calme, paisible parfois quelques secousses, mais un lecteur averti mérite bien cela en soi.

Les nouvelles marquantes : Le Horla, Clochette, Le Diable, Au bois , Une famille, L’auberge, Le vagabond. 7 nouvelles sur 13 approuvées.  Je me suis régalée en lisant ce livre.

Les inoubliables  :

Le Horla = Un homme se pense fou, il se bat avec sa raison pour garder la tête froide et rester lucide. Il à l’ impression d’être épié et poursuivi par une chose qui s’empare de son corps et âme. La chute de cette nouvelle est juste excellente.

Clochette = Une beauté perdue contre un amour lâche et non vécu. Perdre sa jambe pour protéger son bien-aimé et être considéré et vu comme la « Moche » du village. L’amour mérite t-il de s’ « handicaper » ? une réflexion remarquable.

Le diable = L’argent et la mort peuvent il faire bon ménage ? L’avarice en serait-elle une caractéristique ?  Attendre la mort des autres, voire la provoquer n’est-ce pas la ruse et la pensée du diable…cela sera mon questionnement pour résumer cette nouvelle.

Au bois = La routine, le travail, les jours et les années qui passent mettent un voile sur le mariage. Peut-on en vouloir à une manifestation maladroite de retrouvailles de couple ?

Une famille = Rien ne vaut que de fonder et vivre une vie de famille telle est l’interrogation que je perçois dans cette nouvelle avec toutes les critiques et « désavantages ».

Le vagabond = L’espoir, la désillusion, la misère, la perte d’humanité dans une logique régis par l’absurdité. Comment peut finir une personne qui cherche de meilleur horizon pour vivre , subvenir à ses besoins et qui se confronte à l’indifférence… »quand tu tombes on te lâche mais quand tu te relèves on t’attrapes prend garde à toi » la phrase qui me semble  résumer la nouvelle.

Les extraits notables :

Au lieu de conclure par ces simples mots ;  »Je ne comprends pas parce que la cause m’échappe », nous imaginons aussitôt des mystères effrayants et des puissances surnaturelles ». Le horla

 »Je suis perdu ! Quelqu’un possède mon âme et la gouverne ! » Le horla

 »A présent, je sais je devine. Le règne de l’homme est fini. » Le horla

 »Sont-ils étranges, ces anciens souvenirs qui vous hantent sans qu’on puisse se défaire d’eux ! » Clochette

 »j’ai le droit de vivre, puisque je respire, puisque l’air est a tout le monde. Alors, donc, on n’a pas le droit de me laisser sans pain ! » Le vagabond

 

mon avis :

Si vous ne l’avez pas déjà lu je vous le conseille sincèrement et vivement.